ALERTE- ENVIRONNEMENT : Un vaste trafic de déchets dangereux vers le Sénégal et 3 autres pays
En Espagne, un réseau de trafic de déchets électroniques vers l'Afrique a été démantelé. Au total, 43 personnes ont été arrêtées par les douanes et la Garde civile.
C’est plus de 5.000 tonnes de ces déchets dangereux que cette organisation de trafiquants a déjà déversé dans des pays comme le Nigéria, le Sénégal, la Mauritanie et le Ghana, ont annoncé, mardi, les autorités espagnoles.
Les douanes et la Garde civile espagnoles ont « démantelé » une « organisation criminelle qui, durant les deux dernières années, avait réussi à envoyer depuis l'île de la Grande Canarie vers l'Afrique plus de 5 000 tonnes de déchets dangereux d'appareils électroniques, obtenant un bénéfice économique de plus d'un million et demi d'euros », a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué.
Ces déchets, toutefois, ne sont pas sans conséquences. Ils contiennent des «substances et des gaz qui abîment la couche d’ozone et contribuent au réchauffement climatique», indique le communiqué.
Au de-là de ça, ces déchets électroniques peuvent contenir du mercure, du plomb, du cadmium. Des substances toxiques qui peuvent même causer le cancer et des malformations.
Pourtant, le Sénégal, comme beaucoup d’autres pays africains et du monde entier, est signataire de quelques conventions, telle que la convention de Ball et celle de Bamako qui luttent contre les Polluants Organiques Persistants (POP). La convention de Bâle contrôle les mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination. La convention de Bamako aussi interdit l'importation en Afrique de déchets dangereux et radioactifs.
Le gouvernement sénégalais de son côté, a annoncé le 14 novembre à l’occasion de la journée mondiale des déchets d’équipements électriques et électroniques, son ambition de recycler 90 % de ces déchets d'ici 2025.
Par Ibrahima MINTHE
