FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES Macky Sall : déplore le délai court du remboursement des dettes

Ce jeudi, s’est ouvert au Centre de conférence international Abdou Diouf (Cicad), à Dakar, le Sommet Nepad sur le financement des infrastructures en Afrique. Le Président Macky Sall en a profité pour inviter les dirigeants africains à mettre en place des infrastructures de qualité, mais aussi pour souligner le sous financement des projets et le délai court du remboursement des dettes.

FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES Macky Sall : déplore le délai court du remboursement des dettes

Lors de son discours de cérémonie d’ouverture au sommet Nepad, le chef de l’Etat a insisté sur la pertinence de la mise en place des infrastructures Afrique qui, dit-il, sont les   nerfs du développement, mais aussi le fil conducteur de l'intégration. « Parce que c'est elles qui soutiennent l'activité économique et assurent la mobilité, donc indispensable au processus de développement », a-t-il déclaré.

Or, constate-t-il, en Afrique, le  déficit en infrastructure physique et numérique reste encore «très élevé», «malgré la disponibilité d'abondantes sources d'énergie.»

« Plus de 600 millions d'africains n'ont pas encore accès à l'électricité. Un paradoxe ! Dans nombre de nos pays, le transport routier et ferroviaire reste encore problématique. Il en est de même pour le transport aérien », affirme le Président de l’Union africaine.

Le chef de l’Etat se désole également le fait qu’en Afrique, les infrastructures restent encore sous financées « en volume et en termes de taux d'intérêt et de délais de remboursement.»

Compte tenu de ces faits, il trouve nécessaire  d’engager une série de discussion avec les partenaires.  Parce que, « pour des financements aussi lourds et des infrastructures de longue durée de vie, nos pays sont souvent tenus de rembourser leurs dettes dans des délais très courts », regrette Macky Sall.

Mais l’espoir n’est pas perdu, pense-t-il. Macky Sall croit toujours à la capacité du continent  à relever le défi de la planification, de  l'ingénierie technique et financière des projets pour, dit-il, les rendre bancables.

61% des  69 projets qui constituaient le second plan d'action prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), n'ont pas encore fait l'objet d'études de faisabilité pour être susceptible d'attirer des investisseurs privés. « Il y a donc lieu de créer une synergie entre les banques multilatérales de développement, les partenaires techniques et financiers et les fonds de préparation des projets de Nepad pour améliorer les études de faisabilité des projets prioritaires », soutient le président.

Les défis pourront être relevés, également, si, pense le président, les Etats africains s’intéressent à apprendre les uns des autres. « Il serait intéressant que nous puissions partager les bonnes pratiques en matière de développement et de financement des infrastructures publiques », a-t-il dit.

Par Ibrahima MINTHE