BERNARD SIMON, CO-FONDATEUR DE PLASTIC ODYSSEY « Notre souhait, c’est de pouvoir installer une micro-usine de recyclage de plastique un peu partout au Sénégal »

Plastique Odyssée est une expédition autour du monde pour trouver des solutions à la pollution plastique de l'océan. Au cours d’un atelier organisé, ce jeudi, Simon Bernard, un des Co-Fondateurs, est revenu sur les actions de ce navire de sensibilisation.

BERNARD SIMON, CO-FONDATEUR DE PLASTIC ODYSSEY « Notre souhait, c’est de pouvoir installer une micro-usine de recyclage de plastique un peu partout au Sénégal »

Plastic Odyssey parcourt le monde, travaille avec des entrepreneurs dans chaque pays pour mettre en place des micro-usines de recyclage, a expliqué Bernard Simon. Cela, avance-t-il, permet de transformer les déchets plastiques et en faire des produits finis, «utiles » : des pavés pour les trottoirs, des tuiles pour les toits des maisons, des tubes pour les canalisations ou encore du carburant.

Dans le cadre des activités du navire, Bernard Simon informe qu’une trentaine d'escales pour environ 3 semaines à un mois sont prévues en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie du Sud.

L’escale à Dakar est particulière : « En 2016, j'ai fait escale avec une expédition dans la baie de Hane, et c'est suite à cela que j'ai eu envie de m'investir sur ce sujet du plastique, puisque, malheureusement, on en retrouve.  Mais aussi parce que j'ai rencontré des gens incroyables, et que je pense que Sénégal est un  très bel exemple de ce qu'on peut faire en matière de recyclage, de récupération d’'ingéniosité. On  a des partenaires locaux avec qui on espère ; on va pouvoir monter des projets durables au Sénégal pour recycler des déchets, créer de l'emploi et éviter du plastique dans l’océan  », a expliqué le jeune ingénieur.

Pour que Plastique Odyssey fasse des résultats remarquables, son Co-fondateur informe qu’un suivi actif après chaque escale est observé. Ce, après avoir donné de  la connaissance, échanger des bonnes pratiques pour aider ces entrepreneurs à monter des usines de recyclage.

« Mais on va aussi aller plus loin, puisqu'on va travailler concrètement sur des projets pour installer des micro-usines dans des containers. Et l'idée, c'est de pouvoir installer un réseau derrière cette micro usines un peu partout au Sénégal et dans les autres pays d'escale. Donc ça va être sur du moyen terme, moyen long terme. Mais c'est le point de départ d'une histoire qui va durer des dizaines d'années puisqu'on a encore beaucoup de travail»

Plastique Odyssey travaille surtout dans la sensibilisation autour de la gestion des déchets plastiques pour faire en sorte  qu’ils  soient de moins en moins utilisés, et, par conséquent, réduire  « significativement la pollution des océans», a expliqué M. Bernard.

« Aujourd'hui, l’on déverse 20 tonnes de plastique toutes les minutes dans l’océan.  Alors que le plastique, une fois dans l'océan, coule ou se  décompose en petites particules, ce qui fait que l’on ne peut plus nettoyer l'océan, c'est trop tard ! Il faut donc agir sur terre ! », argumente l’ingénieur.

Par Ibrahima MINTHE