FINANCEMENT POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENGRAIS : 10,15 millions de dollars pour 850 000 petits exploitants africains

Dans une publication sur sa page Facebook, la Banque africaine de Développement (Bad) annonce que l’Agence norvégienne de Coopération au Développement a octroyé un financement pour le développement des engrais. C’est pour ainsi soutenir l’approvisionnement en engrais de 850 000 de petits exploitants agricoles du continent.

FINANCEMENT POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENGRAIS : 10,15 millions de dollars pour 850 000 petits exploitants africains

10,15 millions de dollars, c'est le nouveau financement qu’a obtenu le Mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE). Ce financement vient de l’Agence norvégienne de coopération au développement (NORAD), a fait savoir la Banque africaine de Développement sur sa page Facebook. Il sera alloué à des projets en Ouganda, au Kenya et au Mozambique, des pays qui bénéficient pour la première fois de l’appui du MAFDE.

La contribution de la NORAD va permettre au MAFDE de proposer dans ces pays des garanties de crédit qui courent sur une période pouvant aller jusqu’à 36 mois. « Ce qui devrait produire un effet de levier d’au moins dix fois le montant de la garantie de crédit - de quoi permettre à 850 000 petits exploitants agricoles d’avoir accès à 85 000 tonnes d’engrais a minima », lit-on sur la page de la Bad.

Le 27 décembre 2022, le Mécanisme africain de financement du développement des engrais avait « reçu un premier versement de 8,73 millions de dollars, via le guichet de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence », informe la Bad.

« Ce financement va permettre au MAFDE de fournir des financements et des garanties de crédit pour l’approvisionnement à grande échelle des fournisseurs en engrais, de faire en sorte que les agro-commerçants accèdent aux engrais à crédit, et de contribuer à combler le déficit d’approvisionnement en Afrique subsaharienne », a déclaré Marie-Claire Kalihangabo, coordinatrice du MAFDE.

Par ailleurs, le site ajoute que la hausse des prix a creusé le déficit de l’offre en engrais et en a réduit l’accessibilité, « mettant en péril la production agricole sur l’ensemble de l’Afrique. Quand les petits exploitants agricoles du continent auront accès à des engrais de qualité en temps voulu, il sera possible de doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs de denrées alimentaires.»

Par Ibrahima MINTHE