Secteur extractif au Sénégal : des efforts restent à faire pour l’environnement et l’emploi

Les résultats et conclusions, présentés lors d’un atelier, ce jeudi, par le Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE) du Sénégal, recommandent de faire plus dans la sauvegarde de l’environnement et création d’emploi.

Secteur extractif au Sénégal : des efforts restent à faire pour l’environnement et l’emploi

Pour ce qui concerne la redevabilité environnementale, il « y a beaucoup de choses à faire », soutient Awa Marie Coll Seck,  présidente du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Sénégal.

« Le  secteur environnemental et social ne correspond qu'à 4 milliard à peu près. De ce côté, le rapport de l’ITIE signale qu’il y a eu des efforts d’année en année. Mais lorsque l’on regarde les chiffres, l’on se rend compte que la population va attendre encore avant de bénéficier de ces ressources qui lui appartiennent», dit la présidente de CN-ITIE.

Elle lance ainsi  un appel aux entreprises pour « qu’elles reconsidèrent  leur participation aux fonds créés pour l’environnement au niveau de la Caisse de dépôt et de consignation. » ;  « Parce que lorsque l’on a une mine, on fait des dégâts qu’il faut réhabiliter. Mais nous voyons que la part qui va à la responsabilité sociétale est insuffisante», a-t-elle ajouté.

S’agissant de l’employabilité, le rapport de l’ITIE révèle qu’il y a, à peu près, 10 000 employés dans le secteur extractif.  « On pourrait avoir plus que ça, dit la présidente. Nous avons remarqué qu’il y a 95% qui sont des nationaux, 5% des expatriés, qui sont surtout au niveau des cadres. Et c'est là-bas aussi où on paie le plus.»

Eu égard à cette réalité, l'État, informe Mme Seck, a eu à prendre des initiatives comme : la création d’écoles, la formation d’ingénieurs… A travers, par exemple, « l’école qui est à Diamniadio et qui permet de former des ingénieurs, des gens de niveau supérieur par rapport, non seulement aux mines, mais également au pétrole et au gaz», renseigne-t-elle.

A défaut d’une bonne formation, ajoute-t-elle, il y aura des structures, des entreprises, mais pas  assez de sénégalais pour pouvoir faire partie du personnel cadre et des dirigeants. «Donc, il y a du travail à faire !», soutient la présidente CN-ITIE.

Ibrahima MINTHE