Sénégal : le secteur extractif contribue à hauteur de 223,15 milliards à l’économie en 2021

Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE) du Sénégal a organisé un atelier de partage des conclusions des rapports ITIE 2021 et le premier semestre 2022. Les résultats montrent la contribution du secteur extractif à 233,15 milliards à l’économie nationale.

Sénégal : le secteur extractif contribue à hauteur de 223,15 milliards à l’économie en 2021

Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives a présenté, ce jeudi, les résultats de son rapport. Il en résulte que la contribution du secteur extractif à l’économie sénégalaise, en 2021,  est de 223, 15 milliard de FCFA, dont 206 milliards affectés au budget de l’Etat, a annoncé Awa Marie Coll Seck présidente dudit comité.

 Les revenus du secteur extractif ont connu une hausse 38, 99 milliards par rapport à l’année fiscale 2020, soit une hausse de 21,8%, nous révèle la même source. « L'essentiel de la contribution provient du secteur minier qui  connaît une augmentation de 40 milliards de francs CFA passant de 62 milliards en 2020 à 203 milliards en 2021», indique le rapport.

Awa Marie Coll Seck a  également fait savoir que cette  évolution dans le secteur minier résulte « directement de l’augmentation des productions d’or, la hausse des prix du phosphate, du zircon, des redevances minières payées par les mines d’or de Sabodola et Mako, mais également les paiements cumulés de Barrick Gold de 9 milliards.»

À l’analyse des résultats, la présidente du CNT-ITIE informe que  la contribution des secteurs extractifs au Pib s’élève à 4,98%. « Cela augmente peut-être chaque année, mais c’est encore une place minime dans le Pib et également dans les recettes de l’Etat», a-t-elle ajouté.

Revenant sur le contenu local, Awa Marie Coll Seck  informe que la loi  permet de voir de « près » et demander  aux entreprises le nombre de marchés   qu'elles ont  eu à proposer et à  quelle manne financière. «Et ce que nous avons vu, dit-elle, c'est plus de 1000 milliards. Avec ce montant, 1/5 va au niveau des producteurs et des entreprises locales. Le reste va aux entreprises internationales. Donc ce sont des éléments qui sortent du rapport et qui permettent de montrer où on en est. Mais également  où est ce que des progrès doivent se faire.»

Concernant les transactions avec les fournisseurs dans le secteur minier, Mme Seck informe qu’elles sont de 256 milliards avec les locaux et pour les fournisseurs étrangers 810 milliards. « On se rend compte qu’il y a un long chemin à faire, d’où l’intérêt du contenu local. C’est une des voix  loyales  pour que l’on puisse faire sentir aux populations le fait que nous avons des ressources importantes », a-t-elle dit.

Ibrahima MINTHE