Audition d’Ousmane Sonko : Vers un accroissement des problèmes de mobilité à Dakar ?

Le leader du parti Pastef doit être auditionné jeudi 3 novembre au tribunal de Dakar dans l’affaire « Sweet beauty ». La capitale sénégalaise risque de connaître des problèmes de mobilité, avec des automobilistes, craintifs de voir leurs véhicules caillassés par d’éventuelles manifestations.

Audition d’Ousmane Sonko : Vers un accroissement des problèmes de mobilité à Dakar ?

Avec ses 3,6 millions d’habitants, la capitale sénégalaise est la région la plus peuplée du pays. N'occupant que 0,28 % du territoire national, Dakar regroupe sur 550 km2, 25 % de la population et concentre 80 % des activités économiques du Sénégal. Dans cette situation, circuler en ville est un parcours du combattant, avec des embouteillages à n’en plus finir. Si le gouvernement essaye de trouver des solutions par la mise en exploitation depuis 2021 du Train Express Régional (TER) en attendant la fin des travaux pour la mise en circulation de Bus Rapide Transit (BRT), prévue en 2023, force est de constater que le problème de la mobilité reste pregnante dans la capitale sénégalaise.

Véhicules particuliers garés

Ainsi, à l’annonce de l’audition de Ousmane Sonko, chef de file de l’opposition, ils sont nombreux à s’inquiéter sur comment sera leur journée de jeudi. Certains établissements scolaires ont déjà pris leurs précautions en décrétant ce jeudi férié pour leurs élèves. D’autres employés qui n’observent pas le télétravail ont tout bonnement décidé de laisser leurs voitures à la maison. Ils vont se rabattre sur les bus, les « Ndiaga Ndiaye » ou les Cars Rapide pour rejoindre leur lieu de travail en vue d’éviter des dommages matériels comme c’était le cas en mars 2021.

En mars de l’année dernière, M. Sonko, accusé de viols et de menaces de morts par une jeune masseuse, partait répondre à une convocation du tribunal, accompagné par une importante foule. Arrêté sur le chemin par les forces de l’ordre pour troubles à l’ordre public, des manifestations spontanées avaient eu lieu partout, mettant le pays à feu et à sang, pour exiger sa libération. Au moins 14 personnes, dont des partisans ou sympathisants, ont payé de leur vie pour obtenir le placement sous contrôle judiciaire d’Ousmane Sonko plutôt que son placement sous mandat de dépôt.

Barou DIOP