Plaidoyer: pour un changement de comportement sur les routes

Malgré la mise en place du Programme d’appui à la gouvernance dans le secteur des transports terrestres (Pagotrans), le Sénégal n’est toujours pas parvenu à réduire l’insécurité sur ses routes.

Plaidoyer: pour un changement de comportement sur les routes

Mis en place depuis 2 ans pour un financement de 3 millions d’euros (environ 2 miliards de francs CFA), le Pagotrans est chargé d’œuvrer pour la réduction des accidents de la route, qui provoquent au moins 600 décès par an. C’est un ratio alarmant à l’heure du bilan, d’après les autorités qui continuent leurs efforts pour atteindre les objectifs fixés.

« Nous pensons qu’on va les atteindre dans les mois et années à venir. Nous avions visé des résultats, mais nous sommes conscients que nous ne les avons pas atteints », estime Mamadou Samba Diallo, chef de la division Planification au ministère des Infrastructures.

L’objectif principal du Pagotrans est d’amener les conducteurs à changer de comportement. Dans la seconde phase de son exécution, il a insisté sur la sensibilisation, l’information et la formation autour de la thématique de la sécurité routière, de la surcharge à l’essieu, mais également sur l’environnement et la pollution.

« Une trentaine de gares routières ont été sillonnées. A chaque fois que nous allons au niveau de ces gares, il y a une forte participation des chauffeurs et ceux qui y travaillent, qui s’étaient intéressés au programme et aux activités que nous avons menées dans le secteur du transport », explique le coordonnateur du Pagotrans.

Malgré le chemin qu’il reste à parcourir, les responsables du programme se réjouissent aujourd’hui « des changements de comportement notés et mesurés chez les usagers, qui font de plus en plus montre d'une meilleure connaissance du Code de la route ».

De même, ajoutent-ils, « les populations sont mieux sensibilisées sur la pollution de l’air et elles connaissent mieux et appliquent les actions préventives. Les jeunes filles, les femmes et les personnes vivant avec un handicap sont moins stigmatisées dans le secteur du transport et sont mieux prises en compte dans l’environnement des transports terrestres ».

Barou Diop